Association des Professeurs de Français en Pologne

État des lieux de l’enseignement du français

Date de soumission : 09/04/2015

1. L’ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE FRANÇAIS
Oui
Tableau association
Nom de l’associationEffectifsAffiliation FIPF
Association des Professeurs de Français en Pologne PROF-EUROPE243Oui
Association Académique des Romanistes Polonais PLEJADA103Non
Europe des langues et des cultures - ECL30Non

Précisez la proportion d’enseignants membres de votre association par niveau d’enseignement * :

8%
12%
61%
17%
1.2. L’association et son environnement institutionnel national et international
Oui
Réunions « acteurs de la coopération éducative et pour le français » (Ambassade de France)
Réunions de travail – organisation des concours de niveau national, entre autres : les Olympiades de la langue française (Ministère de l’Education nationale)
1.3 Rapports internationaux
Oui
Directives de l’Union Européenne sur l’enseignement des langues étrangères.
Parfaitement, néanmoins avec une priorité absolue donnée à l’enseignement de l’anglais.
  • De France
  • De Suisse
  • De Belgique
Ambassade de France confie à l’Association des projets de taille nationale (concours, formations, événements culturels) et participe à leurs financement.
Délégation Wallonie-Bruxelles a aidé (ponctuellement) à financer l’édition du Bulletin annuel de l’Association.
Ambassade de Suisse offre des prix aux lauréats et finalistes des Olympiades de la Langue Française.
En 2008, les postes diplomatiques susmentionnées ont soutenu l’Association dans l’organisation du Premier Congrès National des Professeurs de Français en Pologne (projet a été porté par l’Association et l’Ambassade de France).
Non
TV5monde, maisons d’éditions (Hachette, Didier, Clé International), presse francophone locale (Les Echos de Pologne), pages web (Institut Français Pologne ; www.facebook.com/francuskif, auparavant : francuski.fr)
Oui
a) Association France-Pologne (pour les diplômés des programmes d’études et de formation de langue française en Pologne) ; www.afp.org.pl
b) Association d’Amitié Pologne-France (Towarzystwo Przyjaźni Polsko-Francuskiej, TPPF) ; www.tppf.pl
organisation des colloques nationaux et internationaux, édition des ouvrages scientifiques consacrés à l’enseignement/apprentissage du français langue étrangre
a) construire et approfondir les liens franco-polonaises (économie, recherche, institutions) ; promouvoir les études francophones en Pologne ; initiatives communes (formations, culture)
b) coopération franco-polonaise ; actions d’information sur la civilisation française en Pologne et sur la civilisation polonaise en France ; enseignement du français en Pologne / enseignement du polonais en France.
103
2. L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES ET DU FRANCAIS
LVE 1 (préciser)LVE 2 (préciser)LVE 3 (préciser)LVE 4 (préciser)Commentaires
Primaireanglaisallemandrussefrancaisanglais : 93%
secondaireanglaisallemandrussefrancaisanglais : 93%
Supérieuranglaisallemandrussefrancaisanglais : 35,6 %
LVE 1 (préciser)LVE 2 (préciser)LVE 3 (préciser)LVE 4 (préciser)Commentaires
Primaire94%6,7%0,4%0,2%
secondaire97,7%60,8%9,8%11,2%collège / lycée/ lycée technique
Supérieur3,2%2,9%0,1%0,4%
2.3. Effectifs des apprenants de français*
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
pas de données0,2%ccollège : 3,7%) l l
Préscolaire – accidentellement (cours supplémentaires payés par des parents)
Primaire – niveau « 0 « ; 2 h / semaine
Collège – niveau « 0 » (le plus souvent) ; 2h / semaine
Lycée – niveau « 0 » (le plus souvent) ; 2h – 4 h/semaine
3. L’ENSEIGNEMENT EN FRANCAIS (le cas échéant)*
3.1. Effectifs des apprenants
3.1.1. Enseignement public
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
3.1.2. Enseignement privé
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
3.2. Si le français n’est pas la seule langue d’alphabétisation puis d’enseignement
Autre langue 1 (préciser)Autre langue 2 (préciser)Autre langue 3 (préciser)Commentaires
Primaire
secondaire
Supérieur
3.5. Établissements où l’enseignement se fait majoritairement en français
3.5.1. Établissements nationaux
DésignationCycles (niveaux)Nombre d’élèves
Nombre total d’apprenants
PréscolairePrimaireSecondaire
3.5.2. Cursus professionnels en français  (à extraire du total mentionné ci-dessus en précisant leur objet : hôtellerie, tourisme…)
Intitulé du certificatEffectif
3.5.3. S’il existe un enseignement de type « écoles bilingues »
3.5.3.1. Quel est l’effectif concerné par niveau ?
NiveauNombre d’heures/semaineEffectif
Collège5h à 8h de français par semaine2409
lycée6h de français par semaine1345
3.5.3.2 Quelles sont les DNL (disciplines non linguistiques) proposées en français ?
NiveauNombre d’heures/semaineEffectif
3.6. Établissements français
PrimaireSecondaireSupérieur
Maternelle : 126 Élémentaire : 307Collège : 193 Lycée : 133
3.7. Autres établissements internationaux (en dehors des établissements homologués par la France)
DésignationStatut (public, privé, étranger)Nombre d’élèves
4. PROGRAMMES et CONTENUS
Oui
2009
4.3. Les objectifs des programmes vous paraissent-ils :
Oui
Non
Oui
1) pas de mention de la OIF : le statut de pays observateur fait que la référence à l’Organisation est rare et la conscience de son action plutôt négligeable.
2) tous les programmes se réfèrent à la francophonie au sens large ; dans les indications sur les contenus à enseigner (programmes détaillés et curricula élaborés en fonction des méthodes/manuel proposés), il y a toujours le bloc de type a) « culture » et b) « connaissances sur les pays où la langue vivante enseignée est parlée, contexte interculturel, intégration européenne ».
A titre d’exemple, pour le bloc a) culture :
Savoir mentionner les stars de la pop-culture française, les personnalités de la vie socio-politique connues, les personnages littéraires (héros des textes littéraires les plus connus), les musées et les parcs nationaux.
Savoir donner son opinion sur la musique et l’art français.
Comparer les modes de vie de quelques personnages connus.

A titre d’exemple, pour le bloc b) francophonie :
Connaitre les fêtes nationales et traditionnelles françaises ; les événements clés de l’histoire de France, des villes et des régions françaises.
Connaitre la position du français dans le monde.
Connaitre les traditions françaises ; être conscient des changements qui s’opèrent actuellement dans la société française.
Etre conscient de la richesse de la langue française : les expressions régionales, les emrunts, etc.
Connaitre certains pays francophones.
En principe oui, même si les références exactes dépendent dans une large mesure des connaissances spécifiques de l’enseignant. D’une manière générale, parmi les pays francophones, la France reste toujours une référence clé, idem pour l’ensemble de la société dont la culture générale comprend plusieurs éléments propres à la culture française (haute-couture, monuments parisiens, mode de vie à la française, acteurs, joueurs de foot, etc.) ; cette même référence aux pays francophone est moins fréquentes et plus subtile, elle dépend (tout comme dans le cas des enseignants) de l’expérience personnelles et du vécu de l’individu.
Les enseignants déclarent l’utilisation de ces ressources (entre autres dans toute l’enquête sur les activités menées en classe de langue) néanmoins, la présence réelle de ces éléments pendant les séquences pédagogiques dépend de nouveau du vécu personnel. En général, les enseignants formés à l’utilisation des TICE sont plus aptes à l’utilisation des services en ligne.
Deux autres questions sont également à mettre en exergue : premièrement, l’équipement disponible dans les écoles : salles informatiques mises à la disposition des profs de langue ; les projecteurs multimédia installés dans les salles, etc. Deuxièmement, vu le temps extrêmement limité (45 min.) d’une séquence pédagogique, la mise en route d’une séquence « en ligne » prend plus de temps qu’une séquence traditionnelle – vu que le volume d’heures du français est le plus souvent limité à 2h / semaine (2 x 45 min), les enseignants veuillent avant tout à « réaliser le programme » et restent assez « prudent » dans l’utilisation de leur temps de travail avec les élèves.
Il semble (pas de confirmation officielle) que les écoles privées, souvent mieux équipées et dont les classes sont moins nombreuses, utilisent les TICE plus souvent que les écoles publiques ; cependant, de nouveau, cela dépend de l’attitude de l’enseignant.
Le plus souvent le matériel et les outils didactiques élaborés par leurs propres soins ; souvent et beaucoup – à l’issu des formations qu’ils ont suivi en Pologne ou à l’étranger.
On considère que les enseignants du FLE en Pologne sont très bien formés et plus créatif que, par exemple, les profs d’anglais.
5. LES PROFESSEURS DE FRANÇAIS*
5.1. Nombre
PrimaireSecondaireSupérieur
Non
Le plus souvent une autre langue étrangère, italien , espagnol ou l’anglais.
Oui
Traductions de types différents (à titre privé) ; traduction assermentées ; interprétariat (le plus souvent occasionnellement)
Oui
A titre indicatif car le salaire est toujours calculé en fonction de l’ancienneté, de type de formation suivie, diplôme obtenu, etc.

Enseignement primaire et secondaire (budget du Ministère de l’Education Nationale) : en chiffres bruts, environ 2700 PLN pour l’enseignant-stagiaire (débutant) et 5000 PLN pour l’enseignant titularisé ; salaire moyen 2013 : 3700 PLN.

Enseignement supérieur (budget du Ministère de la Recherche et de l’Education Supérieure) : en chiffres bruts, enseignant-chercheur assistant – 2055 PLN, enseignant-chercheur professeur titularisé - 4525 PLN.
5.5. La formation des professeurs
A partir de la rentrée 2013/2014*, la formation des enseignants est réalisée le plus souvent dans les départements universitaires des langues vivantes (type : philologie et/ou langues étrangères appliquée) où le module « option didactique » est proposée ; ce module de 270 h d’enseignement contient obligatoirement 3 composantes majeures : formation en didactique générale, préparation en didactique de la LV à enseigner, préparation psychopédagogique. Ce module est accompagné de 150 h du stage pédagogique (au minimum).

*Avant 2013, la formation des enseignants se faisait aussi dans les Collèges de Formation des Maîtres (établissements d’enseignement supérieur de 3 ans – licence à la clé – dédiés essentiellement à la formation des enseignants). Actuellement, le plus souvent ces établissements ont été incorporés par les universités.

Tout enseignant de LE doit être titulaire d’un diplôme d’enseignement supérieur.
Le type de diplôme exigé dépend de l’étape de l’éducation où l’enseignant exerce.

Pour l’école maternelle et l’école primaire : au moins une licence (équivalent de master 1) de 3 ans dans un département de LV ou une licence du Collège de formation des maîtres.

Pour le collège : une maîtrise de langue (formation de 5 ans, équivalent de M2) avec la préparation en didactique incluant les modules susmentionnés.

Pour les écoles secondaires : une maîtrise de langue (formation de 5 ans, équivalent de M2) avec la préparation en didactique incluant les modules susmentionnés.

Les enseignants exerçant dans les établissements d’enseignement supérieur doivent être doté d’au moins une licence et de préparation didactique (cf. supra) ; les conditions particulières de leur employabilité sont spécifiées par les profils des postes occupés détaillés par les établissements-employeurs.
voir supra
voir supra
La Charte de l’Enseignant précise 4 étapes menant à la titularisation

Titre Procédures / délais (en version simplifié – étapes principales)
enseignant-stagiaire stage de 9 mois en fonction du plan de carrière approuvé (développement des compétences professionnelles et personnelles conformément aux instructions officielles exigées par la Charte) par le directeur de l’établissement ;
procédure de qualification – entretien avec le jury : le compte rendu du stage + questions du jury
si acceptation > proposition formelle d’octroyer le grade d’enseignant contractuel
enseignant contractuel stage de 2 ans et 9 mois en fonction du plan de carrière (développement des compétences professionnelles et personnelles conformément aux instructions officielles exigées par la Charte) approuvé par le directeur de l’établissement ;
procédure de qualification – examen devant le jury : présentation des acquis professionnels + questions du jury
si résultat positif > nomination (le document de nomination est obligatoirement accompagné de motivation/justificatif de la décision du jury)
enseignant nommé stage de 2 ans et 9 mois en fonction du plan de carrière (développement des compétences professionnelles et personnelles conformément aux instructions officielles exigées par la Charte) approuvé par le directeur de l’établissement ;
procédure de qualification :
compte-rendu du stage + acquis professionnels approuvé par le directeur de l’établissement
demande de titularisation déposée par l’intéressé : dossier de titularisation (conforme aux instructions officielles exigées par la Charte)
examen du dossier par le jury de qualification
si avis positif > proposition de titularisation (justifiée et motivée), l’obtention du statut d’enseignant diplômé
enseignant diplômé
Oui
Oui
Oui
Formations ciblées à une thématique précise, co-organisées avec les universités et/ou services éducatifs et culturels des institutions partenaires (Ambassade de France, institutions nationales dédiées à la formation des enseignants)
a) Premier Congrès National des Professeurs de Français
Thème : Promouvoir la diversité linguistique et culturelle de l’Europe
Nombre de participants : 450

b) Formations organisées par les sections régionales de l’association au cours de l’année scolaire/universitaire
Oui
Tableau départements francais
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
Oui
Tableau instituts formation
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
Université Marie Curie-Sklodowska – Lublin1784937
Université Catholique de Lublin802530
Université de Gdańsk1001720
Oui
Filières francophones
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
6. VALEURS VEHICULEES
Culturelle
Économique
Autres
Démocratique
7. MOTIVATION
Conscience de l’importance de la langue française dans le monde d’aujourd’hui.
Attachement à la culture francophone.
Traditions régionale, familiale ; intérêt personnel.
Langue de communication internationale, en particulier celle des institutions européennes.
Langue d’une grande culture, signe d’appartenance à une élite intellectuelle.
8. EVOLUTIONS PREVISIBLES POUR L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS
Depuis une dizaine d’années, les chiffres concernant le nombre d’élèves apprenant le français avoisine les 4% des élèves scolarisé. Malgré une baisse démographique considérable (creux démographique dû aux changements sociaux des vingt dernières années), la place du français semble stabilisée.
La mise en place des sections bilingues (niveau collège/lycée) et des groupes de faux débutants adultes (niveau A1-A2 ou « 0 ») admis aux départements d’études romanes (philologies) augmente légèrement l’intérêt pour le français. Il n’en reste pas moins que pour des raisons historiques et géopolitiques l’allemand et le russe concurrencent fortement la position du français en Pologne.
L’intérêt croissant pour l’espagnol semble inquiéter le milieu francisant, néanmoins, il semble être plus un effet de mode que d’une évolution réelle des besoins linguistiques et communicationnels de la société polonaise actuelle (relativement peu de contacts établis et suivis avec les pays hispanophones, situation économique difficile de l’Espagne, etc.).
9. EVOLUTIONS SOUHAITEES
Stabiliser le taux de 4% d’effectifs (élèves), l’augmenter si possible.
Proposer des formations professionnalisantes : renforcer la position du français dans les écoles professionnelles (hôtellerie, tourisme, gastronomie).
Continuer la formation des adultes en français de communication professionnelle (certification, p. ex. celle de la CCIP).
10. TEMOIGNAGES SUR LES CONDITIONS D’ENSEIGNEMENT
Situation professionnelle relativement difficiles des enseignants : avec 2h de cours par semaine leur service complet n’est pas assuré, le plus souvent ils travaillent dans deux établissements (des heures contractuelles, mi-temps) ou dans les écoles de langues.
Pour les autorités locales, l’anglais reste toujours la langue de référence et son enseignement reste la priorité absolue en dépit d’autres langues étrangères vivantes.
Il est également important de mener une action d’information/promotion auprès des parents pour leurs montrer les intérêts directs émanant de la connaissance du français. Idem pour la société en général, d’où le besoin urgent des actions auprès d’un public le plus large possible, menées en partenariat avec d’autres acteurs de la francophonie agissant sur le territoire national.